mercredi 21 juillet 2010

Hector Lou Nissart







Lorsque on a la chance de vivre dans une ville inondée par le soleil, bordée d'un collier de perles et de palmiers, baignée par une Méditerranée aux flots toujours tièdes, aux ruelles colorées d'ocres et de rouges éclatants qui fleurent bon le pastis et la pissaladière à l'heure de l'apéro, comment ne pas attirer le monde entier, avide et envieux de cette insolente beauté et de cet art de vivre...
Mais quand on flâne depuis 20 ans sur ses marchés, qu'on connaît par coeur le nom de ses ruelles, qu'on sait dénicher la moindre boutique branchée, et qui plus est, qu'on y laisse ses impôts, quoi de plus agaçant que de se voir demander de quel pays on vient parce qu'on commande son pan-bagnat avec un reste d'accent québécois ou anglophone.
C'est pourtant le lot presque quotidien du couple qui t'as offert ce joli Marcel, toi qui partage avec eux cet état de bi-nationalité dont tu n'as pas même conscience. 
Il y a fort à parier que tu n'auras pas à souffrir de ces petites humiliations car c'est d'ici que tu auras l'accent, celui qui sent la cigale et la salade niçoise. 
Et pour s'en assurer, nous suivons les conseils de ta pédiatre et te tartinons consciencieusement les fesses à l'huile d'olive (véridique, c'est le principal constituant du "liniment oléo-calcaire", onguent souverain pour un popotin d'albâtre).


La bande son de ce post est disponible dans la rubrique "Un petit clic par ici" et en voici les paroles




J'aimais les mots d'amour en anglais


Les lollipops en français
Quand j'avais 18 ans

J'étais un blouson noir imparfait
Un loubard comme t'en rêvais
Et c'était le bon temps

Du côté des remembers
J'ai pris des flashs
Et des coups au cœur
Fumé du hash 
Bien avant l'heure
De ce pouvoir des fleurs

Si t'avais connu
La Miss Baie des Anges à moitié nue
Les voitures de sport sur les avenues
Tu regretterais tout ça

Tu regretterais tout ça

Y'avait des starlettes et des babies
Toute une jeunesse qui rêvait
Quand j'avais dix-huit ans

Du côté des "remember"
J'ai pris des flash
Et des coups au cœur,
Brûlé mon hash 
Pour un hamburger,
Mais c'était mon bonheur

Si t'avais goûté
À Nice, Baie des Anges, en plein été
Avec tous ces anges à tes côtés
Tu n'pourrais plus rêver

Si t'avais connu
La Miss Baie des Anges à moitié nue
Les voitures de sport sur les avenues
Tu regretterais tout ça"






samedi 17 juillet 2010

Parfois les petites bêtes mangent les grosses...



" Moustique, moustique ah, tu es un bandit
Moustique, moustique ah, tu es un assassin
Tu me piques, tu me piques, moi je dors pas
Ha, tu es un salaud

Tu viens chanter à mon oreille
Sans avoir peur, ah tu es un gêneur
Tu es tout petit, tu tapes les grands
Ha, tu es un salaud

Tu rentres dans ma moustiquaire
Sans rendez-vous, ah tu es un intrus
Tu suces mon sang
Tu amènes dans les usines
Où l'on fabrique du vin rouge
Je veux te porter plainte au tribunal
Chez Monsieur le Juge

Tu piques ma femme
Sans payer l'adultère
Ho tu es un escroc
Tu piques le roi, tu piques ses ministres
Ho tu es anarchiste
Tu trompes la sentinelle
Tu vas piquer monsieur le Président
Ho tu es un putschiste
Moustique, moustique ah, tu es un assassin
Tu es romantique, tragique et tu es impudique

Tu chatouilles l'européenne
Tu piques l'africaine
Ha tu es un raciste

Toutes les mairies du monde luttent contre toi
Mais tu es toujours vivant
Elles emploient l'insecticide, l'acide
Mais tu es invincible

On a inventé les bombes pour tuer l'humanité
Mais chez les moustiques on n'arrive pas
Tu es dans les mares tu es dans les jarres
Et tu es dans les abres
Tu me donnes le paludisme, la mort
Et la misère
Tu me donnes la fièvre qui me fait fendre les lèvres
Pour que je ne mange plus la chèvre

Moustique..."



Dans toute l'Afrique francophone, on peut croiser un guitareux improvisé qui, contre quelques francs CFA, entonne pour l'expatrié allangui en terrasse cet hymne anti-moustique qui ne peut faire sourire que lui.
Si les paroles allient poésie et humour à la sauce Congolaise, le dernier couplet lui donne sa dimension tragique car il faut bien se rappeler que, première cause de mortalité infantile, le paludisme, vértitable arme de destruction massive, coûte la vie à plus d'1 million de personnes chaque année sur le continent africain.
Petit Hector, au fond tu as presque de la chance de n'avoir été victime que de pathétiques moustiques du Sud de la France qui, avant de voir ton berceau équipé d'une moustiquaire, auront criblé ton joli minois sans pour autant t'ôter ton magnifique sourire.


Le lien pour écoutez Zao chanter "Moustique" est disponible dans la rubrique "un petit clic par ici"

mercredi 14 juillet 2010

samedi 3 juillet 2010

Lignes de vie















Que lisez-vous Madame Irma?